Compétitions de mai 2024

Ceintures de couleur Cadets – Elancourt – 04/05/2024

Cette compétition s’adresse aux combattants munis d’une ceinture de couleur (orange à marron) qui sont en quête d’expérience. Elle a l’avantage de permettre à nos jeunes de combattre contre des adversaires du même niveau.

Laurent, Thibault, Rémi, Vivien et Enguerrand se sont engagés dans cette compétition organisée en poules avec un temps de combat inhabituel de 2 minutes seulement.

Laurent et Thibault -55kg se retrouvent dans la même poule alors que, frères et venant du même club, la logique aurait voulu qu’ils soient répartis dans des poules différentes. D’ailleurs, ils entament la compétition en s’opposant l’un à l’autre. Ils se connaissent par cœur et ils connaissent bien leurs atouts et leurs faiblesses. Autrement dit, le combat se fige et aucun des 2 ne prend l’avantage. Ils ont déjà eu l’occasion de se rencontrer en compétition officielle et, sauf erreur, Thibault l’avait emporté. Il est sur le point de l’emporter au sol en immobilisant Laurent. Au bout de 13 secondes, Laurent retourne Thibault et l’immobilise à son tour. Thibault ne sortira pas et c’est Laurent qui sortira vainqueur de ce duel familial. Laurent gagne son 2ème combat en évitant l’attaque de son adversaire par contournement des jambes qui amène les 2 adversaires à se retrouver au sol. Dans sa démarche de défense, Laurent reste maître de sa saisie et oriente son adversaire sur le dos pour l’immobiliser et le maintenir 20 secondes. Il gagne ce combat par ippon. Il s’engage très fortement dans un o soto gari qui lui vaut hansukumake pour attitude dangereuse. En effet, il s’est tellement penché vers l’avant que sa tête est venue percuter le sol. En judo, on appelle cela un « dive » et c’est lourdement sanctionné par la pénalité maximum. Ça revient à donner ippon à l’adversaire.

Thibault : Après avoir perdu son 1er combat face à son frère, il perd également le 2ème combat en chutant sur tai otoshi et en se faisant immobiliser dans la foulée. Il ne tentera pas de sortir, la douleur qu’il ressent à l’épaule lors de la chute est trop importante. Il se plaint également du tibia. Cette douleur est probablement due au coup qu’il a subi lors de l’exécution du tai otoshi. Il gagne son dernier combat à la force mentale et à la stratégie. Certes, ce n’est pas beau mais cela fait gagner. En effet, les 2 adversaires se neutralisant, il l’oblige à commettre des fautes jusqu’au 3ème shido. Il gagne donc ce combat sur accumulation de pénalités.

Rémi en -66kg marque waza ari sur tomoe nage puis ippon sur ko uchi gari. Il entame donc cette compétition de fort belle manière. Dans son 2ème combat, il est nettement dominé sur la saisie et il n’arrive pas à prendre le dessus. Il subit soto maki komi qui ouvre la marque par waza ari et, à la reprise suivante, il prend le 2ème waza ari sur harai goshi. Le 3ème combat est difficile et, pourtant, à sa portée. L’adversaire marque un waza ari qui n’en est pas un alors que Rémi avait pris l’avantage par kinza.  Je conteste cette marque et Rémi projette son adversaire au sol : l’arbitre ne lui donne rien. Incroyable !! Pour moi, il y avait waza ari et le 2ème arbitre se manifeste en confirmant mon observation. L’arbitre central maintient sa position et la combat se terminera sur le waza ari contestable. Pour moi, Rémi devait être déclaré vainqueur. Il sort néanmoins 2ème de sa poule et accède à la 2ème partie de la compétition en tableau sans repêchage. Le 1er combat de tableau sera également le dernier pour Rémi totalement dépassé par l’engagement et par la mobilité de son adversaire qui aura raison de Rémi avant la fin du temps règlementaire par 2 waza ari.

Vivien en -73kg se fait rapidement contrer en tani otoshi et perd son 1er combat par ippon. Je n’ai pas vu son 2ème combat, car j’étais pris sur un autre tapis. Lors du 3ème combat, il s’oppose à un adversaire plus faible que lui et il a l’occasion de mettre à profit ses apprentissages en étranglement. Au sol, il fera abandonner son adversaire par strangulation. Le 4ème combat est à son avantage. Il contre son adversaire et ouvre la marque par waza ari. Dominé sur la garde, il renouvelle le même contre, mieux réalisé, qui lui offre la victoire par ippon. Il termine 2ème de cette compétition.

Enguerrand, en -66kg, fait très peu de compétitions. Il participe à cette dernière manifestation de l’année dans un esprit serein. « On verra bien », dit-il. Pas à l’aise en tachi waza, il préfère travailler au sol, domaine dans lequel il s’exprime mieux. Il doit donc profiter de chaque occasion d’être au sol pour tenter de concrétiser une immobilisation, un étranglement ou une clé de bras. Le scénario que je redoutais se présente dans ce premier combat au cours duquel il est largement dominé et les phases au sol ne lui permettent pas de prendre le dessus. Il prend waza ari debout et c’est dans les toutes dernières secondes qu’il finit par immobiliser son adversaire et gagner son combat par ippon. Il prend wara ari debout dans son 2ème combat et il ne saisit pas les nombreuses opportunités qui se présentent à lui lors des phases au sol. L’arbitre le pénalisera par un 2ème waza ari que je conteste formellement. A son tour de contrer les attaques de son adversaire. Il marque waza ari debout et fini le travail au sol par étranglement. Il gagne son 3ème combat par ippon sans appel. Le dernier combat ressemble au 1er, à la différence qu’Enguerrand croit en ses chances de 1ère place et qu’il met plus d’engagement dans son combat. Il fait n’importe quoi, je crois pouvoir dire que je ne sais pas où il a appris à faire du judo, mais pas chez moi. Ses déplacements inappropriés et ses similis attaques décousues empêcheront son adversaire de construire des phases d’attaques efficaces. Toutes les étapes au sol sont à l’avantage d’Enguerrand et finissent par impacter le moral de son adversaire qui abandonnera par immobilisation sans attendre la fin du chrono. Il finira 1er de sa poule, fier comme un coq et la remise de sa récompense sera faite par André GAYA, ancien président du comité des Yvelines pendant 15 ans !

Coupe départementale cadets 2D – Elancourt – 05/05/2024

Lorsque j’ai pris connaissance de l’existence de cette compétition, environ 1 mois et ½ avant son déroulement, il y avait 2 possibilités pour nos cadets : soit je les inscrivais aux ceintures de couleurs, compétition loisirs, soit je leur permettais d’accéder à un championnat cadets 3ème division, avec un niveau plus relevé. J’ai décidé d’inscrire Bastian et Mathis à cette dernière. Il était alors écrit que le 1er de chaque catégorie de poids serait automatiquement qualifié pour la coupe régionale cadets 2ème division. Pourtant, selon le site sur lequel j’allais chercher l’information, ce championnat était soit qualifié en 2D, soit en 3D. Le flou est resté complet jusqu’au dernier moment, et ce, malgré mes demandes au Comité. Pour ajouter encore plus de confusion, quelques jours avant est venue se greffer une 3ème compétition : la coupe espoir cadets. J’ai compris trop tard que mes 2 cadets, que j’avais inscrits à une compétition qui s’est avérée être une 2D, auraient pu combattre à la coupe espoirs, réservée aux judokas nés en 2009, avec un niveau moins élevé.

Malheureusement, le moral en a pris un sérieux coup tant la différence de niveau était en leur défaveur. J’en suis désolé et je présente toutes mes excuses à Bastian et Mathis.

Cette compétition officielle s’est vue appliquer les règles d’arbitrage internationales, à savoir tableau avec repêchage simple. Le temps de combat de 4 minutes sans kinza a pu, dans certains cas se poursuivre en golden score.

Bastian en -55kg, perd son 1er combat de manière expéditive par ippon seoi nage. Il se fait repêcher et il est en difficulté sur sa prise de garde et il retrouve ses postures de benjamins et minimes qui sont inefficaces à cet âge. Je vois de la progression au sol avec des essais d’étranglement et de clés de bras mais la technique et la force ne sont pas au rendez-vous.  C’est d’ailleurs par étranglement en hadaka jime qu’il abandonnera.

Mathis en -73kg, rencontre une ceinture noire et je vois bien la différence de posture et d’expérience. Sans être à l’initiative du combat, Il évite plusieurs attaques dangereuses et il se défend au sol contre les clés de bras et les étranglements. De cette manière, il ne gagne pas, mais il ne perd pas non plus. Ces rares attaques sont audacieuses et elles auraient pu être efficaces par surprise. Il finira pris en tate sankaku et, cette fois, il ne sortira pas. Le 1er combat de repêchage est plus à sa portée. Son adversaire, portant la ceinture orange est vif et Mathis est gêné dans son système d’attaque. Il marque kinza sur o soto gari mais il oublie de poursuivre au sol. Cela m’agace ! Il lance ippon seoi nage qui aurait pu marquer kinza et s’arrête sur cette action qu’il aurait pu accompagner au sol. Je rage !! C’est au détour d’une situation au sol, alors que les 2 combattants se relèvent, que Mathis encercle la nuque de son adversaire pour l’emmener en immobilisation et enfin concrétiser ses efforts par ippon. J’avais observé que son prochain adversaire cherchait systématiquement à fixer le kumikata avec une garde haute et forte. Je mets donc Mathis en garde sur ce point en lui conseillant d’attraper la manche en 1er afin d’empêcher son adversaire de dominer sur cet espace. De même, je lui conseille de tourner sa ligne d’épaule afin de produire une attaque à une main, type seoi nage. Il gère ce début de combat en mettant bien en application ces consignes mais, au fur et à mesure, la fatigue s’installe et l’attention baisse. Il ne gardera pas son avantage par kinza et perdra par ippon sur o soto gari. Cette compétition de haut niveau pour nos élèves montre le fossé qui sépare les capacités de nos élèves des exigences de cette catégorie de compétition.

Cette compétition sera un challenge pour nos combattants l’année prochaine qui seront en 2ème année de cadets.

Coupe régionale benjamins – 26/05/2024

Cette compétition fait suite à la coupe départementale du 10/03/2024 à l’issue de laquelle seul Rickel s’est qualifié grâce à une 1ère place bien méritée.

La compétition s’est organisée en 2 demi tableaux direct avec repêchage intégral.

Temps de combat : 2 minutes.

Règles d’arbitrage – arbitrage français minimes sans entourer la nuque. Sutemi et maki komi non autorisés

Rickel se prépare à cette compétition par des entrainements spécifiques avec des minimes et des cadets. Du fait de son gabarit, il est, en effet, à sa place. Il m’a annoncé il y a 3 semaines qu’il pesait un peu plus de 66 kg et je l’ai invité à perdre les quelques centaines de grammes afin de rester dans la catégorie des -66kg.  Malheureusement, il ne s’est pas vraiment investi dans cette démarche et la pesée de ce matin indiquait 66,600 kg. Du coup, il a combattu en +66kg alors qu’il était de loin le plus léger de tous. Cette grosse différence de gabarit est évidemment un énorme handicap pour lui. Il ne prend pas peur pour autant et il veut relever le défi. Rickel est élancé et il n’a pas du tout la morphologie d’un lourd. Cela lui confère des aptitudes à se déplacer vite et à surprendre ses adversaires par des accélérations fulgurantes. Par contre, le centre de gravité des lourds est plus bas et il est plus difficile de les faire tomber. Je lui donne mes recommandations et mes stratégies de combats.

Il se retrouve dans un ½ tableau de 31 combattants.

Le 1er combat contre une ceinture verte, alors que Rickel est jaune/orange, montre sa détermination mais aussi des lacunes dans l’efficacité de ses attaques. Il tente des retournements au sol mais il s’y prend très mal. Il ne doit pas s’épuiser dans ce travail au sol afin de ne pas donner trop de chances à son adversaire. Il marque waza ari sur une attaque en tai otoshi plutôt mal réalisée mais qui lui permet d’enchaîner en hon gesa gatame et de gagner le combat par cumul de waza ari.

Il est mis plusieurs fois en danger dans son 2ème combat (1/8ème de finale) sur des attaques en ippon seoi nage dont l’une pouvait aboutir à waza ari. Au sol, il n’arrive pas à retourner son adversaire à genoux et il ne produit pas d’attaque en tachi waza. Les 2 adversaires ont un score nul à 12s de la fin et Rickel se fait pénaliser par défaut d’attaque. Il n’aura pas le temps de revenir au score et devra passer par les repêchages pour tenter une 3ème place.

Il a du mal à mettre ses adversaires en danger. Ses attaques ne sont pas suffisamment efficaces et elles sont réalisées en force sans mise en déséquilibre. Sur ce point, Rickel ne peut pas rivaliser face à des adversaires plus lourds. Pour autant, opportuniste et patient, il saisit l’occasion d’un amené au sol pour immobiliser son adversaire dans ce 1er combat de repêchage et gagner par ipon.

Alors là, cela devient grave. Il se retrouve face à une ceinture verte de 104kg ! Il ne pèse que 66kg et il est benjamin ! Le règlement l’autorise mais avec presque 40 kg de différence, que peut-il faire ? Il n’est pas particulièrement fort en technique et il n’a probablement la même force que son adversaire.  Il ne démérite pas et il tient le coup plus de la moitié du temps. Sa seule chance de gagner est de jouer la carte de la mobilité et de ne surtout pas se laisser fixer.  Les lourds se fatiguent plus vite et il faut faire preuve de patience pour saisir le bon moment en exploitant une erreur debout ou au sol. Ce ne sera malheureusement pas le cas et Rickel s’inclinera logiquement sur un ippon debout.

Rickel était le seul benjamin à défendre les couleurs de Judo Shin en benjamin et il aurait eu toutes ses chances en -66kg.

En minimes, il sera en -73kg et ce sera bien plus confortable pour lui.

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