Bilan des compétitions de février, mars et avril

Encore beaucoup de compétitions pour nos judokas en ce début d’année !

Les vacances de printemps seront les bienvenues pour recharger les batteries (du 23 avril au 8 mai), ou pour se perfectionner lors du stage proposé aux benjamins, minimes et cadets du 2 au 5 mai !

Les cours auront bien lieu le samedi 22 avril comme chaque samedi avant les vacances.

La parole est maintenant à notre professeur Régis pour décrypter les prestations de chacun :

Coupe minimes IDF du 12 février à Villebon sur Yvette

Cette compétition faisant suite au championnat départemental du 21 janvier, seuls Bastian et Lila étaient qualifiés. Lila m’a informé la veille au soir qu’elle n’y participerait pas pour raisons de santé.

Bastian, inquiet pour son poids, a fait attention à son alimentation durant les 15 jours précédents cette compétition pour être sûr d’être dans les -42kg.

  • La compétition s’est organisée en tableaux avec repêchage aux ½ finales.
  • Temps de combat : 3 minutes.
  • Règles d’arbitrage – arbitrage français minimes sans entourer la nuque. Sutemi et maki komi sont autorisés.
  • Deux demi-tableaux aux 16ème de finale sont lancés sur deux tables séparées.

Bastian commence sa compétition par un combat face à un adversaire très physique. Une forte prise de garde, amenant régulièrement Bastian à être penché de force vers l’avant, permet à l’adversaire de dominer et d’engager des mouvements type seoi otoshi et de cumuler les kinza. Il finit même par mener par waza-ari et Bastian ne réussit pas à se défaire de cette garde forte et à exprimer son judo. Au sol, l’un et l’autre auraient pu prendre le dessus. C’est d’ailleurs par immobilisation que Bastian prendra son 2ème waza-ari, mettant un terme au combat à quelques secondes du temps réglementaire.

Déçu de sa prestation, il me dit être fatigué par les efforts qu’il a dû réaliser pour rester au poids. Il est obligé d’attendre que son adversaire arrive en ½ finale pour savoir s’il aura la possibilité d’être repêché et de poursuivre son aventure. Malheureusement, ce dernier perd en ¼ de finale de demi-tableau sur décision (contestable à mes yeux) et la compétition se termine là pour Bastian.

Bien sûr, tout comme Bastian, je suis déçu, et j’avais fondé l’espoir de le voir qualifié aux France. Pour cela, il aurait dû être dans les 8 premiers. Il y avait du niveau ; Bastian aurait pu faire partie du lot, mais il ne sait pas gérer les gardes fortes ou les adversaires mettant beaucoup de physique dans le combat.

L’année prochaine, il intégrera la catégorie des cadets. Du travail physique (prise de masse), du travail technique (sutemi, étranglements et clés de bras) sont à programmer.

Coupe IDF du jeune arbitre cadet du 12 février à Villebon sur Yvette

Seul Thibault était qualifié pour cette coupe IDF du jeune arbitre, ayant terminé dans les 3 premier de la coupe du jeune arbitre des Yvelines le 21 janvier dernier.

Il arbitrera toute la journée, et sera jugé à 3 moments distincts, par 3 arbitres professionnels qui assisteront chacun à 3 combats consécutifs.

La concentration que demande l’arbitrage au judo est difficile à tenir sur une journée complète, et alors que la pause déjeuner arrive enfin après une longue matinée, un des juges demande à observer Thibault sur 3 combats.

De l’aveu même de Thibault : « je commençais à voir un peu des étoiles ». Il eu ensuite quelques minutes pour avaler ce que les autres avaient laissé avant de retourner sur le tapis.

En définitive, il se classe 17e sur 24, mais avec les félicitations des responsable de l’école d’arbitrage des Yvelines pour son engagement et ses progrès.

Tournoi Label A Cadets du 19 février à St Gratien

Ce tournoi Label A avec relation grade/championnat a été l’occasion pour Louis de découvrir le niveau national, voire international. En effet, celui-ci est ouvert à tous les clubs de France et du Luxembourg. Il a permis de brasser des Cadets de tous niveaux (ceinture bleue à noire).

La compétition est organisée en tableau avec repêchage aux ½ finales.

  • Temps de combat : 4 minutes avec Golden Score en cas d’égalité (Kinza et Shido non pris en compte).
  • Règles d’arbitrage : arbitrage international avec Golden Score.

Avec 38 combattants en -73 kg, la compétition a démarré aux 32ème de finale.
Le tirage au sort a favorisé Louis, lui évitant le 1er tour.

Son 1er combat en 16ème de finale est plutôt rapide. Il expédie son adversaire, ceinture bleue, au sol par un contre de type Tani Otoshi (je n’ai pas vu la technique, car gêné par l’arbitre) et, dans un second temps, il l’étrangle en Kakae Jime, suite aux révisions sur les Shime Waza que nous avions faites en entrainement.

Dans son 2ème combat (8ème de finale), il rencontre une ceinture noire du club de Rocquencourt. La position statique adoptée par les 2 combattants ne favorise pas le travail sur le déséquilibre. La garde est dure des 2 côtés et Louis attaque avec O Soto Otoshi, puis se retourne pour tenter Yama Arashi en ken ken. Comme il est en déséquilibre arrière, il se fait aisément contrer par Tani Otoshi et prend Waza Ari au passage. Fatigué au bout de 2 minutes, il ne conserve pas la concentration nécessaire pour éviter Ippon Seoi Nage, permettant à son adversaire de marquer le 2ème Waza Ari, et de gagner ainsi ce combat.

Louis doit attendre de voir si son adversaire atteindra les ½ finales pour savoir s’il sera repêché. C’est le cas ; Louis se présente donc à son 3ème combat, lui ouvrant les portes de la 3ème place.

Il rencontre une ceinture marron, d’un niveau largement accessible. Son adversaire est plus grand en taille, et Louis adopte une posture inadaptée. Il se penche trop, l’empêchant de produire des mouvements d’épaule ou de hanche. Il « joue » avec son pied gauche comme s’il voulait dire à son adversaire d’accrocher cette jambe, car cela lui permettrait de lancer un contre. C’est d’ailleurs ce qui se produit et Louis prend l’avantage par Waza Ari. Louis aurait alors pu gérer les 2 minutes 30 restantes pour s’assurer de poursuivre cette aventure, mais il veut aller au Ippon !

Le jeu du contre se reproduit et, selon moi, Louis aurait dû être crédité du 2ème Waza Ari, sauf que celui-ci est attribué à son adversaire, les mettant de fait à égalité. Le scénario se reproduit encore une 3ème fois : même posture, même type d’attaque et même réponse… Mais Louis se fait contrer. Il perd ce combat qui était pourtant à sa portée.

Il engrange une expérience supplémentaire dans son parcours de judoka, mais il doit revoir sa posture d’attaque, inefficace à ce niveau, et travailler d’autres scénarios.

Comme il a gagné son 1er combat contre une ceinture bleue, cela ne lui permet pas de valider les 10 points qui lui manquent encore pour l’obtention de la ceinture noire. Il les obtiendra très probablement au Critérium des ceintures marron le 13 mars prochain à l’Institut du judo ; en tous cas, c’est ce que je lui souhaite !

Coupe départementale benjamin(e)s du 19 mars à Elancourt

Cette coupe, permettant de classer nos meilleurs combattants sur le podium des Yvelines, a été coupée en 2 niveaux. Cette scission a été faite par le Comité des Yvelines à l’issue du Critérium de décembre 2022.

Celles et ceux qui ont fait podium à cette occasion combattent aujourd’hui en 1ère division, alors que les 4èmes et 5èmes combattent aujourd’hui en 2ème division.

Les cinq premiers de la 1ère division, ainsi que le premier de la 2ème division accèderont à la Coupe régionale Ile-de-France le 22 avril à Villebon-sur-Yvette.

Les règles d’arbitrage empêchent les sutemi. Il est également interdit d’encercler la nuque. Le temps de combat est de 2 minutes. L’ensemble des 2 compétitions s’organise en tableaux avec repêchage aux ½ finales.

Abdellah et Ayem sont en 2ème division.
Nina, Cheikh, Adem, Loïc, Clément, Nooa Martino et Tancrède sont en 1ère division.

Les effectifs en tableaux ou demi-tableaux étaient les suivants :

  • 2 filles en -63kg (Nina)
  • 32 garçons en -38kg en deux demi-tableaux (Loïc, 1ère div)
  • 16 combattants en -46kg (Cheikh, Clément, Nooa Martino, Tancrède)
  • 24 combattants en -34kg (Adem)
  • 15 combattants en -42kg (Abdellah, 2ème div)
  • 17 combattants en -38kg (Ayem, 2ème div)

Nina, en -63kg, ne fait qu’un seul combat elles n’étaient que deux dans cette catégorie de poids.

Toujours en stress avant de commencer les compétitions, Nina a besoin d’un peu de temps pour entrer dans son combat. Elle tombe rapidement suite à une attaque sur o soto gari et perd son combat par ippon sur immobilisation.

Elle sera néanmoins 2ème de sa catégorie et est sélectionnée à la Coupe régionale Ile-de-France le 22 avril.

Loïc, en -38kg, engage son 1er combat avec la ferme volonté de ne pas le perdre. Pas engagé dans l’attaque, il défend néanmoins très bien et gère le kumikata avec efficacité. Son adversaire prend 2 shido pendant ce combat, ce qui permet à Loïc de poursuivre l’aventure.

Dans son 2ème combat, il conserve ses vieux travers en ne travaillant pas sur la préparation des attaques et attend de pouvoir contrer. Il tombe sur sumi otoshi et se blesse au genou. Il n’arrivera pas à sortir de l’immobilisation et perd son 2ème combat. Il ne sera pas repêché et la compétition prend fin sur cette défaite.

Clément, en -46kg, gagne son 1er combat par ippon, obtenu en contrant son adversaire par un okuri ashi barai de toute beauté.

Il prend l’avantage dans son 2ème combat par waza ari, mais subit la pression de son adversaire qui est de plus en plus présent. Clément n’arrive pas à éviter un magnifique o soto gari et perd ce combat en se blessant au passage au coup du pied.

Il entame son combat de repêchage avec cette douleur au pied qui ne cesse pas. Il domine son adversaire et marque waza ari. Il place un contre en tani otoshi que des adultes lui envieraient. Seulement, les arbitres ont considéré à juste titre que cette technique en sutemi ne pouvait pas être validée.

A ce stade, je lui demande de gérer le temps qui reste et de ne pas prendre de risque afin d’être assuré de passer à l’étape supérieure. Il évite à temps un o goshi très dangereux et, alors qu’il restait moins de 20 secondes au chronomètre, il tombe sur o soto gari et se fait immobiliser en liaison debout/sol. Il perd ce très beau combat sur ippon mais il ne démérite pas, tant sa prestation a été brillante. Si son pied ne lui avait pas fait mal… D’ailleurs, il est parti aux urgences à la suite de cette défaite et le diagnostic est sans appel : entorse des ligaments de l’articulation du pied, le mettant à l’arrêt pour 3 semaines. Je lui souhaite une bonne guérison.

Tancrède, en -46kg, n’aura pas eu le temps de croire en ses chances. Il perd rapidement sur o soto gari, puis par immobilisation, sans pouvoir être repêché.

Nooa Martino, en -46kg, est tombé sur plus fort que lui. Alors qu’il est seulement ceinture jaune/orange, il combat contre une ceinture vert/bleu. On s’en fiche me direz-vous, et je dois dire que vous auriez bien raison, sauf que, dans le cas présent, la différence de niveau était vraiment perceptible. Nooa a bien tenté morote seoi nage qu’il affectionne particulièrement, mais ses attaques trop lentes n’inquiètent pas son adversaire qui prend le dessus grâce à eri seoi nage. Il perd ce combat par waza ari.

Dans son combat de repêchage, Nooa Martino ne peut contrer les assauts de son adversaire qui le fait tomber et qui en profite pour l’immobiliser. Affecté par cette défaite, Nooa doit persévérer dans ses apprentissages et il sera récompensé.

Cheikh, en -46kg, enchaine assez facilement les combats jusqu’à arriver à la finale.

Il gagne son 1er combat par un sasae tsuri komi ashi justement amené.

Son 2ème combat est un combat de chiffonnier au cours duquel il profite d’un amené au sol pour immobiliser son adversaire en hon gesa gatame.

Son 3ème combat est expéditif. O soto gari en contre et ippon !

Ce 4ème et dernier combat le placera soit 1er, soit 2ème des Yvelines.

Il rencontre une ceinture vert/bleu alors qu’il est jaune/orange ! Son adversaire saisit systématiquement Cheikh à la nuque, l’empêchant par la même occasion de travailler en déplacement. Je lui demande donc de saisir le revers en premier afin de gérer la distance nécessaire pour travailler. Cheikh peut enfin s’exprimer et le combat prend une autre dimension. Les attaques se neutralisent de part et d’autre, mais un kinza est donné à son adversaire qui gagne cette magnifique finale sur ce petit avantage. Cheikh termine 2ème de sa catégorie et accède de fait à la Coupe régionale Ile-de-France le 22 avril.

Adem, en -34kg, fera 4 combats.

Dans son 1er combat, il est dominé sur la garde mais tente des nombreux tai otoshi qui ne marquent pas. Il joue la carte avant/arrière et surprend son adversaire en réussissant tani otoshi, sans que celui-ci ne soit perçu comme un sutemi. Il valide ainsi le ippon de la victoire.

Il est face à une ceinture verte dans ce 2ème combat. Son adversaire le fait tomber sur le côté/ventre avec le bras à l’extérieur et le jeune arbitre valide un contestable waza ari. Sur ce plan, l’arbitrage était déplorable et le rôle formateur des arbitres expérimentés ne s’est pas ressenti. Un kinza aurait été juste. Adem applique mes recommandations sur la saisie du kumikata, en prenant le revers en premier avec sa main droite afin de gêner son adversaire. Cela porte ses fruits : Adem remet les compteurs à zéro en marquant à son tour waza ari. Par la multiplicité de ses attaques et par la dangerosité de ses tentatives d’immobilisation, il sera déclaré vainqueur par décision.

Le troisième combat (finale de demi-tableau) oppose Adem à un adversaire qui se fait pénaliser par shido pour défense excessive. Alors qu’il tombe sur les fesses à la suite d’un o soto otoshi, l’arbitre donne un waza ari ! Impensable et inimaginable pour moi. Je garde mon calme et je n’interviens pas, pensant que celui-ci serait annulé. Malheureusement, les arbitres officiels ne montrent pas l’envie de revenir sur cette valeur et le combat se poursuit sur cette mauvaise décision. Malgré toutes les tentatives de la part d’Adem, le combat se finira sur cette défaite et Adem ne pourra au mieux qu’être classé 3ème à l’issue de son prochain combat.

Dans ce dernier combat, il est mis en danger lorsqu’il prend un kinza, suite à un ippon seoi nage plusieurs fois renouvelé. Opportuniste, il se décale pour éviter un nouvel ippon seoi nage et place un tai otoshi de toute beauté. Magnifique !

Il termine donc 3ème de son demi-tableau et 3ème ex-aequo de l’ensemble de la catégorie. Il est qualifié pour la coupe régionale Ile-de-France le 22 avril prochain.

Abdellah, en -42kg, en 2ème division, fera 4 combats.

Combatif et engagé, il ne se laisse pas facilement dominer sur la garde. Il tente même des mouvements qu’il ne maîtrise pas encore parfaitement. Alors qu’il est en léger déséquilibre arrière en engageant harai goshi, il se fait logiquement contrer, permettent à son adversaire de gagner par ippon.

Le 2ème combat est aisément gagné. Il tente ko soto gari puis se retourne pour placer kubi nage, validé par ippon.

Le 3ème combat est tout aussi facilement gagné. Il place o uchi gari pour marquer le 1er kinza. Il en obtient 2 autres et consolide sa victoire.

Ce 4ème combat lui permet d’aller chercher la place de 3. Très engagé dans ses saisies, il se voit refuser un waza ari pour encerclement trop important de la nuque. La projection réalisée en force a amené une intervention médicale pour soigner le nez de son adversaire. A la reprise, Abdellah n’arrive pas à prendre le dessus et ses actions au sol n’aboutissent pas. Avançant sa jambe pour chercher o soto gari et, en déséquilibre arrière à cette occasion, il se fait contrer par la même technique qui débouche sur un ippon lui faisant perdre le podium.

Il termine tout de même 5ème, et c’est un classement honorable pour un judoka qui a démarré cette pratique en novembre 2022 !

Ayem, en -38kg, est engagé dans la 2ème division et doit finir 1er pour participer à la Coupe régionale.

En forme, il démarre par un combat au cours duquel il développe un judo varié et parfois interdit à cet âge. En effet, il finalise un parfait tani otoshi dans le temps et sans danger pour son adversaire, mais l’arbitre refuse le ippon car les sutemi sont interdits. Ça met forcément le moral de l’adversaire en difficulté malgré tout. Ayem réalise un sasae côté revers et n’obtient qu’un kinza, alors qu’il y a largement waza ari sur projection. Encore un jeune arbitre mal placé pour donner la bonne valeur. Ça ne change rien à la philosophie du combat, car Ayem finira par obtenir la victoire suite à un très joli tai otoshi. J’ai toutefois été inquiété à un moment, voyant Ayem totalement absent pendant quelques minutes. Il devait sans doute chercher à se ressourcer.

Avant le 2ème combat, je mets de suite Ayem en garde sur son absence du combat précédent. Il prend l’avantage sur le kumikata de son adversaire et place à nouveau tai otoshi, mais à gauche cette fois. Expéditif !

Le 3ème combat démarre bien en marquant waza ari sur sumi otoshi. Alors qu’Ayem attaque en o uchi gari, l’adversaire enlève sa jambe et « jette » Ayem au sol. L’arbitre crédite cette action par un waza ari alors que celle-ci ne correspond à aucun mouvement de judo. Pour moi, il n’y a pas de valeur sur cette action. A la suite, Ayem perd à nouveau sa concentration et j’ai l’impression qu’il est ailleurs. Il se réveille un peu avant le terme du combat et obtient in extremis le kinza de la victoire.

Le 4ème combat, synonyme de qualification à la Coupe régionale, est stressant. Il prend l’avantage par un contre arrière et obtient waza ari. Il tombe sur tai otoshi à 2 doigts du waza ari, mais seul le kinza est validé. Ouf ! Je lui demande de gérer son avance et de ne pas prendre de risque. Il ne m’écoute pas et s’expose aux contres en attaquant. Pour l’instant, ça passe. Il se prend néanmoins un coup sur le pied dont la douleur pourrait le faire abandonner, mais il gère et finit même par marquer un kinza. Très beau combat dans les valeurs du judo dont certains adultes pourraient s’inspirer.

Ayem finit donc 1er et accède à la Coupe régionale Ile-de-France le 22 avril prochain. Bravo pour cette prestation !

Coupe du jeune arbitre et du jeune commissaire sportif minimes du 19 mars à Elancourt

En parallèle de cette compétition, 3 judokas du club étaient engagés en tant que commissaires sportifs. Ils ont donc géré les tableaux, les chronos et la tenue des tableaux de marque. Gabriel est qualifié pour la prochaine compétition régionale en tant que commissaire sportif et Bastian en tant qu’arbitre régional.

De bonne augure pour notre prochain tournoi.

Félicitations à eux.

Shiai du 26 mars à Herblay

Guillaume était inscrit à ce passage de grade compétition.

Il a réalisé 5 combats dans une catégorie regroupant les +78kg. Il a été plutôt favorisé sur le poids et défavorisé par l’âge, puisque l’aîné de cette compétition.

Le 1er combat, qui sert de mise en train, va au terme des 2 minutes sur un iki wake. Ce combat a mis beaucoup de temps à se débloquer. Guillaume met beaucoup d’énergie à gérer un kumikata fort, lui permettant de ne pas trop se fatiguer dans une multiplicité d’attaques inefficaces. C’est pourtant un mauvais choix, car une garde trop forte inhibe la capacité d’attaquer et de se déplacer. Elle tétanise également les avant-bras qui servent notamment dans la gestion de la distance.

Sur mes conseils, il tente ippon seoi nage à gauche, mais sans succès. Les 2 combattants attaquent enfin et le combat prend une tournure plus offensive. Les techniques à gauche auraient probablement pu permettre à Guillaume de marquer. Ses contrôles au sol manquent de précision, malgré une réelle capacité à prendre l’ascendant sur l’adversaire.

Au début de son 2ème combat, Guillaume est dominé sur la garde et subit. Progressivement, il reprend l’avantage sans pour autant concrétiser. Son adversaire ne réussit pas non plus à mettre Guillaume en danger. Fatigué au bout d’une minute de combat, je l’encourage à attaquer franchement, sans quoi il n’y aura aucun vainqueur. Il le fait dans les toutes dernières secondes et marque waza ari sur ippon seoi nage. Il doit récupérer pour affronter le prochain combat car ceux-ci s’enchaînent très rapidement.

Cette fatigue se ressent dès le début du 3ème combat. Guillaume reprend ses vieux travers, notamment une recherche de prise de garde trop longue qui ne lui permet pas d’engager des actions. Ses « coups de patte » sont inutiles ; il doit attaquer pour avoir une chance de marquer. Son adversaire est, quant à lui, plus entreprenant et aura raison de Guillaume en marquant waza ari.

Je conseille à Guillaume de placer rapidement son kumikata en adaptant la force à celle de l’adversaire. Je lui demande également de déplacer son adversaire afin de créer les ouvertures nécessaires pour attaquer efficacement. Il prend en compte mes remarques et lance soto maki komi dans son 4ème combat ; il marque waza ari. En fixant mieux la manche, il aurait été en capacité de finir sur cette attaque car l’adversaire serait probablement tombé sur le dos plutôt que sur le côté. A nouveau fatigué, il subit le combat dans cette 2ème partie et, à nouveau à quelques secondes du gong, il place o soto gari qui lui permet d’obtenir le 2ème waza ari.

La fin approche et Guillaume est éreinté. Il aborde son dernier combat en mode « je voudrais en finir vite et rentrer chez moi ! ». Son adversaire, en pleine forme, prend son temps pour fatiguer davantage Guillaume qui ne peut empêcher l’attaque en uchi mata, le projetant sur le côté. Au sol, il ne cherche pas à se mettre sur le ventre et se fait immobiliser sans opposer de résistance. Guillaume abandonne, ne cherchant pas à attendre les 10 secondes.

En conclusion de cette compétition, Guillaume, qui est plus attiré par les compétitions officielles dont les combats durent 4 minutes, doit se préparer physiquement pour tenir. Ces combats vont au bout du chrono. Pour ce faire, il doit bien sûr se préparer physiquement et mentalement, mais également travailler sa stratégie de combat et apprendre à doser l’énergie à fournir pour chaque situation.

Il additionne 17 points pour son prochain grade de 2ème dan. Je lui conseille de participer à d’autres shiai, ce qui lui permettra d’acquérir de l’expérience et de retrouver une condition physique afin d’être plus à même de gérer les combats en compétition officielle.

Tournoi benjamin(e)s et minimes du 9 avril à Mantes-la-Jolie

Cette compétition était destinée aux débutants. Les benjamins ont majoritairement répondu positivement. Il est vrai qu’organiser une compétition le dimanche de Pâques ne favorise pas la participation. J’ai demandé aux 4 benjamins engagés dans la Coupe Ile-de-France de ne pas participer à ce Tournoi. En effet, la Coupe ayant lieu dans 15 jours, ils ne devaient pas prendre le risque de se blesser, ou d’être démotivés en cas de défaite.

Pour les benjamins, Noah (-46kg), Cheikh (-46kg), Charles-Aris (+66kg), Ethan (-46kg), Anya (-40kg) et Abdellah (-42kg) se sont déplacés ce dimanche.

Pour les minimes, Rémi (+73kg) et Nicolas (-38kg) se sont déplacés.

La formule de combat en poules a été retenue afin de permettre de réaliser plusieurs combats. Dans le cas de Rémi, étant seul dans sa catégorie, il a été ajouté aux -73kg.

Rémi, en -73kg

Il a fait 3 combats. Il est en quête de motivation ; ses participations aux entrainements sont rares. Je souligne son engagement à participer à sa 1ère compétition de l’année. Rémi pratique un judo « loisir » sans agressivité et il manque d’explosivité. C’est une caractéristique commune à beaucoup de judokas dans cette catégorie de poids.

Son 1er combat est clairement défensif. Il n’est pas vraiment mis en danger malgré les offensives nombreuses de son adversaire. Les 2 combattants finissent par tomber tous les 2 au sol et Rémi saisit cette occasion pour immobiliser son adversaire en kuzure tate shio gatame et remporter ainsi la victoire.

A l’entraînement, nous avons travaillé sur sasae tsuri komi ashi, et notamment sur le risque de se mettre en déséquilibre arrière lors de la réalisation de cette attaque. Il se trouve que Rémi a lancé cette technique lors de son 2ème combat, mais n’étant pas présent le jour où nous l’avions travaillée, il s’est justement retrouvé en déséquilibre arrière. Il se fait donc contrer par son adversaire, qui marque waza ari sur la chute, et qui enchaîne ensuite par une immobilisation au sol, dont Rémi ne réussit pas à sortir malgré une défense acharnée.

Le 3ème combat, face à un judoka expérimenté et beaucoup plus gradé que lui, sera expéditif. Rémi lance à nouveau sasae et se fait balayer par de ashi barai. Le ippon est sans appel et la chute plutôt sèche. Rémi est sonné et il mettra plusieurs minutes à digérer cette défaite sévère ; mais l’apprentissage passe par aussi par des défaites.

Il finit 3ème de sa poule.

Nicolas, en -38kg

Il s’engage dans la remise en question. En effet, plutôt habitué aux victoires par le passé, il peine aujourd’hui à conserver cette capacité à gagner. Il accepte de travailler son judo afin de le rendre à nouveau efficace.

Dans son 1er combat, Nicolas adopte une posture incompatible avec son schéma d’attaque. En effet, les fesses très en arrière, il ne peut pas réaliser ce qu’il aime faire, à savoir tai otoshi, harai goshi, o uchi gari, ko uchi gari… Bien que plus offensif que son adversaire, il n’arrive pourtant pas à être dangereux. Profitant d’une baisse d’attention lors d’une reprise, ce dernier place harai goshi et marque waza ari. Nicolas est contraint de se livrer davantage pour espérer remporter la victoire et à la dernière reprise, avançant trop rapidement vers son adversaire, il chute sur ippon seoi nage et prend le 2ème waza ari.

Pour son 2ème combat, Nicolas a tenu compte de mes remarques. Il cherche à se rapprocher de son adversaire. Il réalise un magnifique harai goshi maki komi, mais celui-ci n’est pas validé car l’arbitre a dit matte pendant la projection. Et pourquoi faire ? Pour mettre un shido à l’adversaire ! Tout est à refaire. Nicolas s’emploie donc à reproduire harai goshi, mais à gauche cette fois. Son adversaire est emporté, se sert de son bras libre pour éviter le ipon, mais chute tout de même et Nicolas marque waza ari. Il l’immobilise au sol dans la foulée. Nicolas remporte ce combat.

Nicolas a du mal à corriger ses postures ; je le reprends régulièrement sur ce point. La sanction arrive vite dans ce 3ème combat : Nicolas se fait contrer en tani otoshi après avoir tenté harai goshi de trop loin et donc en déséquilibre. Il a de la chance car il ne prend que waza ari. A ce moment-là, je m’énerve et insiste sur le fait qu’il doit se redresser et n’attaquer que lorsque les conditions de déséquilibre sont réunies.

Enfin, il lance son harai goshi fétiche dans les bonnes conditions et remporte la victoire par ippon.

Le 4ème combat est déterminant. Nicolas joue la 1ère place ; mais il sonne aussi comme une revanche du 1er combat perdu, puisque Nicolas combat à nouveau cet adversaire. Il faut gagner, cette fois. Il n’y a qu’une seule chose à faire : s’obliger à rester droit et créer le déséquilibre avant d’attaquer. L’adversaire n’est pas très offensif, mais il est malin et sait attaquer au bon moment. Ce combat démarre plutôt bien : Nicolas adopte la bonne attitude. En danger à 3 reprises, Nicolas a failli chuter sur des tentatives de de ashi barai. Je lui propose alors de saisir le revers en premier et en position haute, afin de gêner son adversaire. Il réalise alors son harai goshi qui lui vaut une victoire bien méritée.

Il prend la 1ère place de sa poule.

Cheikh, en -46kg

Il a insisté pour participer à ce Tournoi malgré mes réticences, puisqu’il fait partie des 4 benjamins sélectionnés pour la Coupe Ile-de-France. D’ailleurs, il n’était pas en forme et j’espère de tout cœur qu’il saura faire le vide sur sa prestation afin de se présenter à la coupe régionale du 22 avril sous de meilleurs hospices.

Il gagne ses 2 premiers combats dans la douleur et sans démontrer ses réelles capacités. 1ère victoire par décision et 2ème par kinza. Il perd le 3ème combat par ippon sur ippon seoi nage.

Il ne sera pas classé à l’issue de cette compétition.

Ethan, en -46kg

Ethan doit gagner en humilité sur son judo. Il croit tout savoir, et c’est dommage car il n’écoute pas attentivement les conseils que je lui apporte.

Il démontre une bonne gestion du kumikata et est plutôt offensif. Néanmoins, il s’entête à réaliser hiza guruma alors que ça ne fonctionne pas. C’est logique, il ne crée pas le déséquilibre. Je lui demande donc de tenter des mouvements de hanche ou d’épaule. Il le fait, mais revient systématiquement à son hiza guruma favori.

Il gagne son 1er combat sans réelle netteté dans sa technique.

Pour son 2ème combat, hiza guruma lui permet d’obtenir waza ari, puis la victoire par immobilisation, réalisée en enchainement debout/sol, mais c’est difficile.

Le 3ème combat est plus dur. Il n’arrive pas à lancer des mouvements de hanche et d’épaule et, suite à une ultime tentative de hiza guruma, il se fait contrer à 30 secondes de la fin. Il perd par waza ari.

Il ne sera pas classé.

Abdellah, en -42kg

Abdellah a beaucoup progressé dans son judo. Il est devenu plus technique. Il lui reste à optimiser ses mouvements par l’usage de la force au bon moment. Il doit aussi être plus rigoureux sur le positionnement de ses mains lorsqu’il prend le kumikata, afin de le rendre plus optimal.

Il a également pris le réflexe de poursuivre au sol et, avec du travail et de bons partenaires, il pourra à nouveau ressentir le plaisir de la victoire.

En attendant, il a logiquement perdu ses 2 combats face à des adversaires plus précis dans leurs attaques.
Il ne sera pas classé.

Charles-Aris, en +66kg

Charles-Aris n’avait qu’un seul adversaire, mais les organisateurs ont décidé de les faire combattre 2 fois ensemble !

En tout cas, Charles-Aris a survolé ses 2 combats ; il a démontré un judo offensif. Il doit encore acquérir les réflexes qui lui permettront d’éviter les attaques dangereuses, notamment sur ippon seoi nage en ne restant pas dans le dos de l’adversaire. Il doit également être plus précis dans ses tentatives de retournement au sol, en comprenant sur quels leviers il doit agir.

Dans son 1er combat, il a réalisé 2 O uchi gari qui lui ont permis d’obtenir 2 kinza, et 2 O soto gari, dont l’un lui a permis de marquer waza ari. Dans son 2ème combat, il réitère O soto gari et marque un magnifique ippon.

Il finit 1er de sa poule avec tous mes encouragements.

Anya, en -40kg

Anya est notre seule représentante féminine. C’est sa 1ère compétition en deux saisons de judo ; elle est logiquement anxieuse et stressée.

Elle perd ses 4 combats, mais elle a appris sur beaucoup de points : les règles, le déroulement et l’ambiance d’une compétition.

Elle a eu une bonne attitude de combat dans la gestion du kumikata et dans ses déplacements. Elle a su accepter les défaites, a démontré des capacités à se défendre (un peu de trop à mon goût). Elle doit maintenant prendre confiance en elle et attaquer, car c’est la seule façon de gagner.

Je reconnais que le ippon seoi nage qu’elle a subi au 2ème combat n’était pas facile à encaisser, mais il était de toute beauté. Je la félicite pour son attitude et l’encourage à poursuivre ses efforts.

Noah, en -46kg

Noah a fait 3 combats. Je tiens à souligner que c’est sa 1ère participation en compétition, sachant que c’est également sa 1ère année de judo. Il est ceinture blanche et a pourtant combattu des adversaires plus gradés et logiquement plus expérimentés. Il n’est pas explosif, mais il a compris l’intérêt de poser ses mains aux bons endroits. Il sait comment préparer une attaque, mais il ne connait pas encore bien ce que l’adversaire pourrait lui opposer.

Peu offensif dans son 1er combat, il propose 2 contres arrière qui lui permettent pourtant d’obtenir ippon par accumulation de waza ari.

Il gagne également son 2ème combat en obtenant 2 kinza et un waza ari sur o soto gari. Sans pourtant réussir, il a tenté d’immobiliser son adversaire. A son niveau, c’est bien d’avoir essayé. Il apprend de ses erreurs.

Il rencontre une ceinture orange/verte dans son 3ème combat. Plutôt à son avantage debout, il aurait pu obtenir waza ari en repoussant une attaque mais, parce que la manche de l’adversaire lui échappe, il ne sera pas gratifié de cette marque. Au sol, ils encerclent tous les 2 la nuque pour tenter le retournement mais l’adversaire gagne sur ce point et réussit à retourner Noah, qui n’arrivera pas à sortir à temps (ce n’était pas loin pourtant !).

Il ne sera pas classé, mais il gardera de cette compétition que la victoire lui est accessible. Il doit travailler sur la vitesse de ses attaques et sur les techniques de retournement. Je lui transmets toutes mes félicitations.

Coupe départementale cadets et coupe des couleurs cadets du 16 avril à Montigny-le-Bretonneux

A cette compétition ont participé Louis (coupe départementale cadet), Rémi, Laurent et Thibault (coupe des couleurs).

  • Temps de combat : 3 minutes.
  • Règles d’arbitrage : arbitrage animation.
  • Qualification au championnat de France 2ème division pour le premier et, sur sélection, pour la coupe espoir cadets.

Louis, en -73kg, a fait 3 combats.

Le tirage au sort l’amène directement au second tour sans combattre.

L’attente est longue mais elle est profitable car elle permet de « jauger » les adversaires en observant leur stratégie de combat.

Le 1er combat, face à une ceinture noire, est rapide et je n’ai pas pu le voir. D’après les renseignements pris auprès des 2 combattants, Louis a pris 2 waza ari sur ippon seoi nage. Louis perd son 1er combat face à celui qui finira premier de cette compétition. Louis est donc repêché.

Le 2ème combat (repêchage) est un combat de titan. Sur mes conseils, il a un judo offensif. Il gère bien le kumikata et gène les tentatives de son adversaire. Au sol, il s’acharne à réaliser waki gatame mais son aisselle est placée trop haut et il n’y parvient pas. Les règles d’arbitrage autorisent l’arbitre à valider le ippon s’il estime que la clé est engagée et contrôlée. Il donne ippon à Louis puis revient sur sa décision car la technique de Louis était plutôt une clé d’épaule et l’adversaire n’avait pas frappé. Le combat continue et la fatigue se fait cruellement sentir. Louis trouve les ressources pour réaliser un ippon seoi nage, lui permettant de gagner ce combat par ippon. Il lui reste à récupérer au plus vite afin de poursuivre son aventure.

Louis n’a pas le temps de récupérer avant son 3eme combat. Il le commence en étant fatigué. Il connait l’adversaire car ils ont déjà combattu à plusieurs reprises dans des compétitions précédentes. Louis n’est pas en mesure de tenir debout ; la tétanie aux avant-bras se fait durement sentir. Elle l’empêche d’aller au bout de ses tentatives d’étranglement. Debout, il est vacillant, penché vers l’avant et n’a plus l’énergie de poursuivre. Mes encouragements sont vains et Louis finira par tomber sur le côté, donnant l’avantage à l’adversaire par waza ari, avantage qu’il n’arrivera pas à rattraper.

Il est important pour Louis de gérer l’énergie qu’il met dans ses combats, afin d’en garder pour la durée complète d’une compétition. De même, il doit travailler la récupération et l’endurance. Le travail sur les attaques multiples et sur la vitesse d’exécution portent progressivement leurs fruits. Il est important de le poursuivre.

Il gagne au passage 10 points pour sa ceinture noire et, en théorie, il a acquis tous les points nécessaires pour valider l’UV3 (efficacité) pour la ceinture noire. Il m’a été confirmé qu’il avait également validé l’UV4 concernant la tenue d’une table en compétition (commissaire sportif) grâce à son engagement dans l’école d’arbitrage cette saison. Il lui reste donc le kata à présenter !

Laurent, en -55kg, en poule de 5, fait 4 combats

Dans la même poule que son frère jumeau Thibault, Laurent démarre justement les hostilités par un combat contre son frère. Les 2 maitrisent bien le kumikata et arrivent à l’imposer. Dans ce combat, c’est plutôt Thibault qui domine. Il est plus offensif et essaie tai otoshi, sasae, tani otoshi, kubi nage… C’est sur tai otoshi que Thibault prend l’avantage par waza ari. Par la suite, il obtient un kinza alors que Laurent tombe sur les fesses. Laurent n’est pas en reste, il passe kubi nage et envoie son frère au tapis. Waza ari ! A égalité de marque, mais avec un kinza d’avance, Thibault est déclaré vainqueur.

Par la suite, les combats s’enchainent et quand ce n’est pas Laurent qui combat, c’est Thibault et ainsi de suite. Pas facile de prendre mes notes dans ces conditions.

Dans son 2ème combat, Laurent prend en compte mes recommandations, notamment sur la saisie de la manche en premier, afin d’empêcher son adversaire de mettre la main dans son dos. De même, j’insiste pour qu’il reste bien droit. Il gère très bien ces deux aspects et réalise une technique qu’il ne fait jamais, et pour cause, en général il ne la réussit pas ! Sauf que, dans un contexte favorable, avec un adversaire qui avance sur lui, ça passe ! Laurent valide ippon. Bravo

Dans la continuité de ce combat, Laurent poursuit la rigueur du kumikata et adopte une posture lui permettant d’être à l’initiative de la quasi-totalité des attaques recensées. Elles ne lui permettent cependant pas de marquer mais il domine largement au sol. Néanmoins, brouillon dans les tentatives d’étranglement et de clés de bras, il ne saisit pas les nombreuses opportunités qui se présentent à lui et ne parvient pas à ses fins. Il se fait malheureusement contrer à 20 secondes de la fin et perdra ce 3ème combat par waza ari.

Ce 4ème combat est incroyable. L’arbitrage est lamentable et le pénalise. Il prend l’avantage avec un kinza, mais lors d’un contre, les deux combattants tombent au sol et le waza ari est attribué à l’adversaire. Je vois bien que l’arbitre central n’est pas sûr et les arbitres de chaise hésitent, mais ils ne reviennent pas sur cette décision. Selon moi, c’est bien Laurent qui est à l’origine de l’action et c’est donc bien à lui que le waza ari aurait dû être donné. Il est évident que cette décision discutable affecte le moral de Laurent qui prend un 2ème waza ari dans la foulée. Si le 1er waza ari avait bien été donné à Laurent, il aurait été déclaré vainqueur par le kinza d’avance !

Thibault, en -55kg, fait également 4 combats.

Thibault gagne son 1er combat par kinza contre son frère (cf plus haut).

Thibault reçoit les mêmes recommandations que son frère de ma part, vu qu’ils ont globalement les mêmes façons de combattre.

Thibault s’emploie à suivre mes conseils sur la saisie du kumikata et adopte également une posture plus droite et donc plus favorable aux attaques. Il obtient un kinza en contre dans ce 2ème combat mais il se fait immobiliser en fin de combat. L’engagement dont il fait preuve lui aurait presque permis de sortir à deux secondes de la fin… mais il perd ce combat par ippon.

Dans son 3ème combat, Thibault n’arrive pas à être dangereux. Ses tentatives sont sans risque pour l’adversaire. La faille dans son engagement a été de perdre sa concentration l’espace de quelques instants. Opportuniste, son adversaire saisit alors cet instant pour encercler la nuque de Thibault et placer Kubi nage et, surtout, pour enchainer au sol en hon gesa gatame. C’est du classique chez les jeunes judokas. Thibault perd ce combat pourtant à sa portée.

Dans son dernier combat, Thibault subit les assauts d’un combattant dynamique qui le perturbe dans ses attaques. Mis à part ses déplacements, l’adversaire ne produit rien de dangereux et Thibault arrive à contrer un o uchi gari et marque waza ari. Il reste alors 20 secondes et je lui demande de ne pas attaquer afin de ne pas prendre le risque de se faire contrer. Il ne m’écoute pas !! Ces 20 secondes sont longues mais pas suffisamment pour permettre à l’adversaire de revenir à la marque. Thibault sera tout de même déclaré vainqueur.

Laurent et Thibault finiront 3ème ex-aequo de leur poule avec une belle progression, tant dans la gestion du kumikata que dans la posture de combat.

Rémi, en -60kg, est intégré à une poule de 4 combattants.

Dominé dans son 1er combat, Rémi est malmené par un adversaire dynamique et plus gradé. Il est également dominé au sol, mais aucun ne prend l’ascendant au tableau de marque. Sans réfléchir et dans le mouvement, Rémi profite de la tentative de prise de garde de son adversaire pour lui tourner le dos et lance kubi nage. Il gagne son 1er combat par ippon.

Le 2ème combat est une succession d’oublis, d’erreurs, d’imperfections et de manque de concentration. Saisissant l’extrémité de la manche plutôt que le haut, ne pensant pas à de multiples possibilités de de ashi barai et se laissant attraper le dos, il tombe logiquement sur tai otoshi réalisé en deux fois, et perd ce combat par ippon.

Avant le démarrage de la compétition, j’avais demandé à Rémi d’accepter d’analyser ses combats, et de chercher à améliorer les points de difficulté, sans se laisser submerger par ses émotions. Il l’a parfaitement mis en application. Il engage donc son dernier combat en étant déterminé à faire tout son possible. Il est mis en arrière et tombe sur les fesses, puis le dos, et profite de cette chute pour lancer tomoe nage. Je ne sais pas si Rémi est tombé seul ou par l’action de l’adversaire. En tout cas, l’arbitre valide Waza ari pour Rémi. Au sol, Rémi n’a pas le réflexe des étranglements ou des clés de bras. Il a de la chance que son adversaire manque de précision car il aurait pu être sérieusement mis en danger. Le combat reprend debout et Rémi place un sasae tsuri komi ashi, lui donnant un généreux 2ème waza ari, ainsi que la victoire finale.

Il termine 2ème de sa poule et, surtout, est content d’avoir progressé dans les aspects techniques, physiques et psychiques. Encore des efforts à fournir sur la préparation et la précision de ses attaques, et surtout, il est essentiel d’acquérir le réflexe des étranglements et clés de bras et d’apprendre à être capable de les éviter.

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