Tournoi Minimes Label A – Brétigny-sur-Orge, 17/11/2024

Ce tournoi, relevé, s’adresse à des compétiteurs expérimentés de niveau national, qui cherchent à se préparer au championnat de France.
Il est organisé en tableau avec repêchage. Le temps de combat est de 3 minutes. Les sutemi, maki komi et attaques à 2 genoux sont autorisés.

Deux minimes sont venus défendre les couleurs du club : Adem en -42kg et Rickel en -73kg.

Adem combat le matin et est à l’initiative du combat dès le démarrage. Il impose sa garde et est dangereux dès le début. Malheureusement, son schéma tactique basé sur une attaque en de ashi barai pour enchaîner en harai goshi, tai otoshi ou uchi mata est très rapidement prévisible et l’adversaire trouve rapidement une défense efficace. Malgré tout, Adem poursuit et l’adversaire ne produit pas d’attaque. À la troisième reprise, je vois une baisse de vigilance de la part d’Adem, moins efficace sur ses bras, ce qui permet à l’adversaire de lancer morote seoi nage et de marquer ippon. Il y a tout de même un souci sur cette marque. En effet, alors qu’Adem se retrouve dans le dos de son adversaire, celui-ci aurait dû poursuivre son mouvement devant ou sur la droite. Or, Adem est parti sur la gauche car il cherchait à tomber sur le ventre. Son bras droit étant fortement maintenu, il n’a pas pu se libérer. Il aurait été dangereux pour Adem de poser son bras gauche pour éviter le plat dos. Il a donc été accompagné par son adversaire jusqu’à l’impact sur le dos dans une projection à l’opposé de la normale. Sur ce point, n’étant pas une technique de judo, la marque n’aurait pas dû, selon moi, être validée.
Il ne sera pas repêché.

Rickel combat l’après-midi et le 1er combat est une promenade de santé. Il surpasse l’attaque de son adversaire en uki waza et profite de cette action pour l’immobiliser le temps nécessaire pour obtenir ippon.
Dans son 2ème combat, il commet l’erreur d’attaquer en uki waza et de se retrouver, à son tour, dans une situation d’immobilisation. Cette technique, lorsqu’elle est mal faite ou inappropriée, est un suicide pour celui qui la réalise. Dominé sur la garde, il est tout de même dangereux. Il empêche l’adversaire de le fixer, situation qui lui serait préjudiciable. Il enchaîne des tentatives en ko uchi gari, o uchi gari et ko soto gari. C’est sur cette dernière attaque, alors qu’il pousse vers l’avant, qu’il se fera contrer en sasae tsuri komi ashi. Cette projection marque waza ari. Profitant de cette projection, l’adversaire immobilise Rickel qui n’arrivera pas à se libérer dans les 10 secondes. Le 2ème waza ari est annoncé puis ippon.
Le 1er combat de repêchage s’annonce difficile. Il est opposé à un adversaire d’un gabarit impressionnant qui porte de surcroit la ceinture bleue. Rickel est seulement jaune/orange. C’est un combat de garde qui se joue et Rickel subit les attaques. Il arrive tout de même à équilibrer les chances en réussissant à repositionner ses mains plus à son avantage. Il marque kinza sur ko soto gake et prend l’ascendant. D’une maitrise technique supérieure, son adversaire ne se démotive pas et poursuit ses attaques. Il reprend le combat à son compte en marquant waza ari sur uchi mata. C’est un combat de titan. Rickel reproduit ko soto gake et marque à son tour waza ari puis, à la reprise suivante, obtient ippon sur tani otoshi en attaque alors que c’est plutôt une technique de contre.
Le 2ème tour de repêchage l’oppose à une ceinture marron. Bizarre, car il faut être âgé de 14 ans pour la porter ! En tout cas, la différence technique est visible. Encore une fois, Rickel subit une garde forte notamment par le bras droit de son adversaire qui aime bien gérer la distance. Rickel adopte le contre et il s’en sort plutôt bien sur ce point. Il reproduit l’erreur de son 2ème combat en voulant exécuter uki waza alors qu’il n’est pas du tout dans les bonnes conditions et la sanction est immédiate. Il est sur le dos et l’adversaire surpasse sa jambe droite. Il ne lui reste qu’à descendre au sol et immobiliser Rickel en hon gesa gatame. Bien maintenu, il ne s’extrait pas avant le terme des 20s. Dommage, car Rickel avait ses chances.